Poney B, Mingo l’indien et Bobo Boutin ne vont pas bien. La mairie de Montréal a du mettre en place depuis des années une nouvelle façon de diffuser des hallucinogènes au sain même des systèmes de circuit d’air car comment expliquer autrement ces têtes ahuris de Marx Brothers sous acide et surtout ces morceaux qui mélangent le punk la techno les chant tribaux les enregistrements psychiatriques et les barrissements de Daisy Chainsaw. Sangue Puro troisième album de notre trio fulmine jusqu’à l’extase traumatique et la sortie de soit le temps d’un mange avec tes doigts et à l’inquiétant lonely lonely. Inquiétant le trio l’est derrière des postures de la famille Adams, à moins ce ne soit le rock qui soit post (the future for less). Délibérément contre culture, les Georges Leningrad pense au cinéma par la grande focale (ennio morricone) mais aussi par la plus infime (eli eli lamma sabachtani, court métrage philosophique de A.M Gagnon). Disque tout aussi animal (scissorhands) que cérébral, Sangue Puro est un disque surréaliste dans un monde aux confins de la rationalité froide. Du piment à Montréal.