Lâchez tout ce que vous faites : le festival éclectique à la programmation la plus alléchante de Nantes revient pour sa 16ème édition !

Après avoir pu accueillir dans ses années précédentes des groupes aussi formidables et variés que Yo La Tengo, Godspeed You ! Black Emperor, Mendelson, Richard Dawson ou autres Tim Hecker et Protomartyr, la nouvelle édition ne sera pas en reste côté programmation.

Pour la soirée d’ouverture, après un amuse-gueule gratuit bienvenu au Trempolino, offert par Miho Hatori, on aura alors droit à la beauté élégante de la pop baroque du bien-aimé Andy Shauf dans une soirée au Stéréolux résolument pop, alliant humour et rituels enjoués (Olden Yolk), jangle pop et autres joyeuseries sautillantes (En attendant Ana, Rolling Blackouts Coastal Fever).

La deuxième journée sera marquée par l’expérimentation, avec tôt dans l’après-midi le doublé au musée d’Histoire Naturelle du duo toulousain Saåad, auteur d’un merveilleux album d’ambiant cette année, et d’Anne Müller, violoncelliste hors-pair qui quand elle n’officie pas aux côtés d’Agnès Obel manie les pédales de loop comme personne ; soit deux moments somptueux de recueillement et d’introspection.

Après cette torpeur de début d’après-midi, le réveil se fera au Lieu Unique, avec tout d’abord en libre accès le hip hop enragé de Flohio, puis une soirée résolument punk avec l’électro queer de FAKA, l’électro plus rêveur et entêtant de Marie Davidson, le post-punk déchiré de Black midi et enfin le clou de la soirée avec l’extraordinaire Lydia Lunch, protégée de Suicide, fervente actrice de la scène no wave New Yorkaise des débuts, qui sera accompagnée de Jochen Arbeit d’Einsturzende Neubauten pour un set probablement aussi inquiétant et écrasant que décisif et sombre.

La journée suivante poursuivra dans cette veine plus violente avec des groupes orientés principalement stoner, noise, et punk encore : Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs et ses riffs lourds ouvrira la marche au Bras de Fer (concert gratuit, encore une fois), et la soirée se poursuivra avec Bambara et ses performances haletantes, le surf rock déluré de Yonatan Gat, le rock protéiforme de Crack Cloud, le psyché sale de Here Lies Man et enfin les boîtes à rythmes et guitares râpeuses et hantées d’Escape-ism, le tout en une soirée suante à la Barakason.

De nouveau de l’expérimentation en musée ouvrira la journée du samedi, puisqu’on trouvera Martina Lussi et son ambiant parsemé de vibrations acoustiques au Musée d’Arts de la ville. On profitera, pour continuer dans le calme, de la douceur folk de Shannon Lay qui enchantera gratuitement la Maison Fumetti. Puis enfin, pour derniers horizons la maison de quartier de Doulon accueillera les douceurs pop de l’échappée de Melody’s Echo Chamber, Halo Maud, les plus rythmées piques synthétiques de Kate NV, avant d’avoir droit au songwriting magnifique de Rodrigo Amarante dont la voie sait s’échapper en emportées magnifiques, et enfin au formidable duo darkwave The KVB, chroniqué plus tôt dans l’année pour leur dernier album, le très Depeche-Modien Only Now Forever. La soirée s’annonce terriblement émouvante, romantique et désuète.

Enfin, la dernière journée fera la belle part aux musiques électroniques déclinées sous plusieurs formes, s’ouvrant de nouveau au Musée d’Arts par la fantasque Keith Fullerton Whitman et ses pistes minimalistes, héritées des travaux de Terry Riley ou La Monte Young ; puis s’achèvera par la techno crade et dansante de Succhiamo (la chanteuse de J.C Satan et un fervent défenseur de techno), dans le cadre original des bateaux de la Croisière sur l’Erdre.

Bref, ce seront encore 5 beaux jours de musiques où tout un chacun pourra y trouver son compte - les plus curieux en profitant pour tout faire. 5 jours d’une programmation passée au peigne fin, pour encore s’émouvoir un temps, danser, exulter aux sons de belles musiques.

Playlist du festival :