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Je n’ai plus touché volontairement à une drogue depuis 1993, ayant remplacé celle-ci avec des choses aimables de la vie et avec la musique, dealeur sans vergogne avec mon pouvoir d’achat déclinant. Depuis cette date mes overdoses sont nombreuses, ne nécessitant pas l’intervention du SAMU, tout juste celle d’une camisole m’éloignant un temps donné d’un disque, histoire de reprendre une vie sociale saine, et de s’ouvrir à d’autres choses. J’ai des crises épisodiquement, certaines me plongeant dans une détresse absolue comme ce fut le cas l’an dernier avec Aldous Harding, si tenté que le disque me sera confisqué par celle qui remplace les opiacés depuis plus de 20 ans.

Cette année je n’avais pas encore eu ce qui s’apparente à bien plus qu’un écoute plaisir, à une écoute « obnubilée », qui condamne les différentes possibilités de communiquer avec autrui le temps de l’écoute, mais qui vous condamne aussi physiquement, soit à une gesticulation s’apparentant plus à de l’épilepsie, ou une prostration entre le mystique et le retour à la position foetale en guise de protection contre le sombre s’abatant sur vous, signant un pacte version syndrome de Stockholm avec une musique qui au final vous fait mal.

Avec Fews l’épilepsie a été brutale. Quatuor qui doit sa genèse à un duo composé de David, un suédois et Fred natif de Concord non loin de San Francisco. Cette rencontre via MySpace en 2006 scella une amitié qui aboutira à « Means  » disque dans lequel le post punk se démet les hanches en se ballandant à fond la caisse sur une autoroute allemande en imitant la dialectique jambière de la star suédoise, esclave de luxe qatari, le grotesque, mais génial Zlatan.. Fews reprend des bases solides pour les fissurer, glissant dans les interstices une mixture gluante et attirante dans laquelle nous allons nous accrocher pour les aider à supporter la charge. Disque de deux matons furibards qui devraient faire du bruit avec les auditeurs comme des caisses de résonnance. Ici c’est FEWS Ici c’est FEWS. Ils ne sont pas encore les rois, mais ils sont déjà les légendes de cette semaine.




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