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Compositeur qui se refuse à plier l’échine malgré les tragédies internes (décès de Frédéric, compositeur et frère), humaniste nihiliste, témoin lucide du déclin sociétal, enfant de Robert Smith et de l’utopie 80’s, romantique en contradiction avec l’époque actuelle, Alain, leader de L’Ordre d’Héloïse, revient sur son parcours discographique, année par année. Le dernier album du groupe se nomme Après le Chaos : beau slogan pour un jour prochain…

1979 - Joy Division

Difficile de sortir un titre plutôt qu’un autre, tellement l’ensemble de l’œuvre est intense, prenante, presque étouffante… On ferme les yeux et on sent l’odeur des fumées noires industrielles de Manchester, on ressent les désespoirs… On ouvre les yeux et on voit combien leur tristesse est actuelle… Il n’est pas question de révolte dans leur musique, il est juste question de désastre…

1981 - The Cure

« Faith »… Un monument, le monument de la coldwave pour moi, tout est dans cet album…

1983 - The Chameleons

Comment dire, une écoute et on est fan à vie… La musique des Chameleons, à l’instar de celle de Cure, Joy Division ou les Cranes fait partie de ces choses qui pénètrent votre corps, s’insinuent dans votre sang et y demeurent à jamais…

1983 - Indochine

« Razzia », mais plus généralement tout l’album Le Péril jaune… J’étais lecteur des histoires d’Henri Vernes : Bob Morane, Bill Ballantine et Sofia Paramount étaient mes héros étant jeune… Indochine arrive avec « L’aventurier » et ils parlent d’eux… Coup de foudre immédiat… Le son caractéristique de la Mustang de Dominic restera gravé à jamais dans mes oreilles.

1988 - Bernard Lavilliers

Un texte mis en musique, sans doute à ce moment-là que j’ai compris que le texte primerait toujours dans nos morceaux. Globalement, je dirai que Lavilliers a marqué ma vie, me faisant découvrir Blaise Cendrars et me donnant intensément le goût de me plonger dans la littérature.

1988 - Higelin

« Tombé du ciel »… Les textes, les mots d’Higelin… Une écriture sublime…

1989 - Myrna Loy

Glace le sang. Cette musique m’a tellement plu à l’époque, j’ai écouté le disque des centaines de fois.

1989 - The Cure

Disintegration, album acheté le jour de sa sortie, première écoute dans l’autoradio de la R19 familiale… A cet instant précis, j’ai su que la musique serait primordiale dans ma vie… Cet album est un chef-d’œuvre absolu…

1990 - Dead Can Dance

« Saltarello ». Difficile d’extraire un morceau plutôt qu’un autre… Aimant autant la voix de Lisa que celle de Brendan, j’ai opté pour un morceau instrumental aux accents médiévaux, considérant que l’essence même de la musique dite "gothique" se trouve là.

1991 - Cranes

Découvert dans le CD sampler d’un magazine de l’époque… Fan inconditionnel depuis, tant pour les mélodies que pour la voix d’Alison Shaw, quelque chose d’envoutant, d’hypnotique… Pas seulement un morceau de musique, mais une emprise totale sur soi…

2003 - Urban Trad

Difficile d’expliquer pourquoi j’ai choisi ce morceau, ce qu’ils font est tellement loin de notre propre musique. Ce titre m’hypnotise littéralement et m’a influencé au même niveau que tous ceux cités ici.

2006 - Elista

En France, il existe des plumes magnifiques et je puis dire qu’Elista est de ce point de vue vraiment remarquable : « La nuit de tempête », « Le niveau des perles » ou ce morceau « Dès le départ, dès le début » sont des merveilles d’écritures… Je demeure fan du groupe.

2014 - Lacuna Coil

Du metal italien. Je ne suis pas un grand connaisseur en matière de metal, mais j’avoue un amour indéfectible pour Lacuna Coil, dès leur premier EP en 1998. J’aime leur énergie, la technicité des musiciens ; les textes et la voix de Cristina Scabbia, bien évidemment…

Après le chaos

(Wondervogel Records)

https://lordredheloise.bandcamp.com/



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