La douceur d’une matinée d’été, quand la chaleur s’est dissipé sous un ciel étoilé, réclame une musique dans laquelle il fera bon se lover comme dans une couverture chaude et douce à la fois.
La douceur d’une matinée d’été est souvent la suite d’une soirée et d’une nuit passée dehors à deviser sur le monde, éclairé par un feu propulsant des étincelles comme des petites fées, amies des lucioles, qui nous encouragent à lever la tête pour regarder les étoiles.
Samantha Crain est tout cela à la fois. Elle nous rechauffe, elle illumine et guide notre regard, elle est comme une fée qui nous chantent des chansons qui tout en pouvant être tristes et mélancoliques (Elk City), nous attirent (If I Had a Dollar), nous bercent, nous réveillent. Avec ce quatrième album, Samantha Crain nous fait une proposition tout aussi champêtre que féérique, réussissant une suite de chansons arrangées avec style, mais toujours avec un doigt de fée, comme si la grâce d’une étoile filante traversée chaque secondes de ce disque (When You come Back).
Si on devait faire une comparaison, nous pourrions placer Samantha Crain dans a lignée du Epiphany in Brooklyn de Brenda Khan, Samantha Crain marchant dans des artères moins urbaines, mais tout aussi contrariées que celles de Brenda (Big Rock).
Dans la douceur d’une nuit d’été je vais pouvoir rêver des ballades à chevaux entre des arbres tout aussi protecteurs qu’inquiétants, guidé par une petite fée à la voix aimante, portant un chapeau de cowboy. Magnifique été.