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« Honestly », premier EP du duo TOOOD (That Obscure Object Of Desire), comportait quatre (cinq ?) évanescences synthétiques parmi les plus belles choses entendues en 2013. Astrid Karoual et Laurent Morelli y dévoilaient un talent rare pour composer des ballades électroniques à la troublante sincérité. Légèrement pop, un peu trip-hop, porté par quelques souvenirs cold wave, TOOOD charmait par la clarté de sa production (tout en retenue), par ses caresses vocales et son aspect « sombre mais pas noir » (comme l’écrivait ici même JL Prades).

Ce sera donc l’une des meilleures nouvelles de la rentrée musicale : TOOOD (ne plus les nommer That Obscure Object Of Desire) revient avec un deux-titres vinyle judicieusement intitulé « Dédale ».

Le morceau éponyme est certainement la plus triste des compositions jamais écrites par le duo : soutenue par un piano aux accords désolés, par une rythmique d’une grande souplesse bien qu’extrêmement lancinante, Astrid supplie « laisse ton corps entre mes bras, reste encore ici-bas ». Nouveauté : il s’agit de la première chanson en langue française écrite par TOOOD (le groupe s’était précédemment essayé au français dans le cadre de la reprise, « Requiem pour un con » concluant le titre « Out Of The Gutter » sur leur premier EP). La réussite de cet exercice en appelle d’autres…

En Face B, « Up To The Clouds » accélère (légèrement) les BPM et renvoie aux élégies tourmentées de Martin Gore. Un titre qui s’incruste dans les esprits par l’habituel talent de TOOOD à bâtir de complexes cathédrales sonores néanmoins porteuses d’une sensation d’épure, donc de clarté.

Deux titres qui prolongent les rêveries offertes par « Honestly », deux titres qui confortent tout notre amour pour la musique d’Astrid et Laurent…




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