On ne s’est jamais posé la question, mais comment des musiciens dégageant une telle violence, une telle énergie de frottement, peuvent ils faire une musique aussi froide. Comment alors que le feu nous brule de l’intérieur, qu’une lave en fusion semble couler dans nos veines, peut on arriver à jouer une musique aussi dénuer de toute chaleur. Avec Berline0.33 la question reste posé. Les six titres de ce EP semblent comme tout droit sortis des méandres d’un sous sol marécageux avec comme unique lumière un chant qui oscille entre spoken word, hurlement ou chant rentré. Froid, ténébreux, ce EP n’est pas accueillant, il regorge de coin trop noir pour être totalement honnête, mais la jeunesse appele souvent l’imagination pour pallier à l’inexpérience. Mais il est annonciateur d’une suite qui pourrait ne plus jamais faire rire les singes. A suivre absolument, des bougies et des allumettes dans la poche du pantalon.