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Après un retour inespéré avec le surprenant « Beyond », Dinosaur Junior n’avait pas pour autant enterré la hache de guerre entre Jay Mascis et Lou Barlow, comme si ces deux là ne devaient jamais s’entendre autrement qu’avec des riffs de guitare ravageurs et stridents, et avec des chansons toujours au frontière des limites audibles. Si il faut chercher l’inspiration de la pochette dans l’œuvre de Tolkien, le disque lui, puise sa source dans le passé des Dinosaur. Rejoignant les fantômes du début des années 90 avec une mélancolie bien palpable, Jay Mascis déploie ses grands cheveux filasses et son jeux de cordes vocales inimitables, voulant déjouer cette fichue pendule qui tourne. On ne comprendra jamais pourquoi ce groupe n’a pas obtenue un succès plus grand, tant il est capable de noisy pop song, à l’image de « Plans » pouvant vous faire chialer un dauphin jovial. Tout à la fois tendue et souple dans ses compositions, « Farm » montre au grand jour un groupe qui n’en a que le nom dans les accointances, mais qui l’est dans cette cohésion impressionnante (« Your Weather ») au niveau de l’écriture. Groupe étrange, nous amenant à des questions sans réponse comme comment supporter les solos de guitare de Jay sans porter plainte contre Fender, ou bien que peuvent bien cacher comme blessure nos ouailles pour en arriver à des chansons comme « Said the People ». « Farm » est à la fois un album comme les autres chez nos Dinosaur, mais c’est celui qui nous rendra le plus triste, mais aussi le plus heureux, car avec ce retour, c’est aussi de l’âme du Sebadoh qui resurgit, un signe que cette guerre intestine ne s’arrêtera jamais, et c’est probablement pour cela que le groupe est toujours debout.




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