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  • 8 janvier 2005 /
    Menomena
    l’interview

    réalisée par Yann

Interview réalisée par mail en mai 2004

Pour commencer, pouvez-vous nous dire qui se cache derrière Menomena ?

— Derrière Menomena, se cachent Brent, Justin et moi, Danny. Bonjour !

Où, quand et comment vous êtes vous rencontrés ?

— Justin et moi nous sommes rencontrés en classe de seconde et avons commencé à faire de la musique ensemble tout de suite après. Quelques années plus tard (vers 1996), nous devions jouer dans un petit club de Portland et Brent était présent ce soir là pour voir un autre groupe qui venait d’annuler à la dernière minute. Finalement, il nous a vu à la place et m’a invité à prendre un café à l’issue du concert. Nous sommes devenus amis et avons formé Menomena, avec Justin, en 2000 .

Est-ce votre premier groupe ?

— Et bien, Justin et moi étions dans ce petit groupe de 1995 à 2000 mais pour Brent, Menomena est son premier groupe .

Quel est le rôle de chacun au sein du groupe ?

— Nous essayons tous de jouer le plus d’instruments possibles quand nous enregistrons. Nous sommes plus limités lors des concerts puisqu’il n’y a que trois personnes et donc trois paires de bras et de jambes sur scène. Brent joue principalement aux claviers et aux guitares, Justin à la basse et au saxophone et moi, je me charge de la batterie.

D’ailleurs d’où vient le nom du groupe ?

— " Menomena " a des tas de significations. Je préfère ne pas expliquer exactement d’où le nom vient car j’aime bien quand les gens ont leur propre interprétation quant au sens et à la prononciation de " Menomena "..

Pouvez-vous nous donner quelques détails sur la manière dont vous composez vos morceaux ?

— Brent a créé un petit logiciel appelé " DEELER " qui nous permet d’écrire et d’enregistrer nos premières idées sous formes de boucles. On lance ensuite un tempo avec un click-track (Métronome en retour casque pour les spécialistes) et on balade un micro autour de la pièce qui enregistre des motifs brefs et spontanés joués avec nos différents instruments. Puis un de nous prend toutes ces boucles et les assemble pour créer une chanson en ajoutant la mélodie vocale et les paroles. Enfin, nous apprenons les morceaux et les réenregistrons avec, parfois, une approche plus structurée.

Utilisez-vous ce logiciel lors de vos concerts ?

— Non. Ce qui est agréable dans ce groupe, c’est d’apprendre à jouer nos propres morceaux en concert. C’est un challenge puisque nous ne sommes que trois. De ce fait, les morceaux sont légèrement différents de ce que l’on peut entendre sur le disque .

Comment gérez-vous le fait de n’être que trois sur scène ?

— Justin a une pédale qui lui permet de sampler un motif de guitares ou de basse pendant un break au cours du morceau et ensuite il lance ce sample en boucle et joue d’un autre instrument pendant ce temps. Brent a appris à jouer des percus et de deux claviers différents simultanément et aussi de la guitare occasionnellement. J’ai juste à essayer de garder le bon rythme au milieu de toute cette folie .

Rythmiques hip-hop, construction savante des morceaux et esprit pop, il semble que vos influences soient diverses, quelles sont-elles ?

— Nous écoutons toutes sortes de musiques. C’est difficile de réduire tout ça à une liste sans oublier quelque chose au passage. J’ai trouvé un moyen de catégoriser nos influences. Je dirais que Justin est plus influencé par le rock sexy des années 70, Brent le serait plus par la pop catchy des années 80 et moi par les rythmiques répétitives du hip-hop des années 90.

Vos morceaux semblent tourner le dos au format couplet/refrain ; est-ce quelque chose de délibéré ? De durable dans votre manière de composer ?

— Personne ne fait vraiment d’effort particulier pour que notre musique sonne de façon différente ou non traditionnelle. Nous essayons seulement de créer quelque chose d’artistiquement attirant pour nous. Je ne peux pas imaginer écrire et enregistrer de la musique qui, au départ, ne nous plaît pas. Nous sommes très flattés et heureux que tant de personnes dans le monde aient pris le temps de jeter une oreille sur notre travail .

Qu’en est-il de la distribution de votre disque dans le monde en général et en Europe en particulier ?

— Nous sommes heureux d’annoncer que nous sommes sur le point de ressortir notre album à la fin de l’été avec cette fois une distribution internationale. C’est vraiment incroyable que tant de gens aient pris le temps de commander notre disque sur Internet. Merci ! Nous culpabilisons un peu du fait de la difficulté à se le procurer à l’étranger. Espérons que cela change bientôt.

Avez vous contribué au packaging de votre album ?

— Oui. Brent et Justin sont tous les deux très doués pour les arts graphiques et ils ont grandement contribué au packaging si particulier de l’album (une soixantaine de pages sur lesquelles on retrouve quatre photos qui s’animent lorsque l’on feuillette le livret). Je me suis chargé du design de l’ensemble et ai assemblé le tout à la main, chez moi, tout au long de l’année. Ca m’a pris beaucoup de temps mais quand on aime , on ne compte pas.

Y a-t-il une chance de vous voir tourner en Europe bientôt ?

— J’espère ! Ca serait un rêve qui deviendrait réalité pour nous.

Avez vous déjà commencé à composer de nouveaux morceaux pour un deuxième album ?

— Oui. Nous allons tourner aux Etats-Unis en septembre et, ensuite, j’espère, finir l’écriture des morceaux du deuxième album pour début 2005.

Pour conclure, peut-on dire que Geddy Lee et Boo Radley sont des membres à part entière du groupe ?

— Geddy et Boo ont essayé d’assister à plusieurs répétitions de Menomena, mais le vacarme les a effrayés et les a fait fuir. Nous continuons à les considérer comme des membres à part entière néanmoins, au moins dans nos cœurs ! (pour plus de détails, rendez-vous sur le site du groupe : www.menomena.com ).



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