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  • 5 mars 2010 /
    Bela
    “s/t”

    rédigé par gdo
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D. Colette a perdu les clefs de chez lui. Les portes grandes ouvertes, les fenêtres tout justes claquées, il attend. Plutôt que de s’armer pour prévenir à toute attaque, il a écrit des chansons, posé des instruments à l’entrée, proposant à ceux qui voudraient de jouer avec lui. Sortis sous le nom de Bela, ces deux EP donnent au mot hétéroclite tout son sens. Composés pour jouer en première partie Hood, les morceaux de Bela trouvent toutes leurs originalités en mélangeant des atmosphères différentes. Entre Low et Gastr Del Sol, Bela intrigue, met nos sens dans tous leur états (watherver i can) sans prodiguer de solution de sortie comme Lynch peut le faire au cinéma. A waltz ou i’m just kidding brutus, focus on targuer aux structures plus faciles permettent de ne pas perdre pieds de suite, mais le basculement de Mulholland Drive n’est pas loin. Même les fantômes (celui de Buckley sur le crispant comes night time) rodent. Comme souvent, Bela est un accident heureux, la combinaison d’univers différents (les membres viennent de Melk, Rien et domotic) qui, le temps de ces dix titres échafaudent dix scènes différentes d’une œuvre intrigante et poétique. Entrez c’est ouvert. Magique.




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