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  • 3 mars 2010 /
    Pierre
    “Pierre, une intro en six albums”

    rédigé par gdo
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Après s’être occupé des compilations de Pierre Bessero, celui-ci a préfèré nous envoyer sa discographie, ses productions multiples, au son chaotique, à l’énergie folle ou maîtrisée qui peuvent se targuer de rassembler autant de facettes que pouvait en laisser lou barlow le long de ses escapades que ce soit via le folk implosion, sebadoh et son projet le plus intimiste et le plus barge sentridoh. Pierre est de cette veine, se proposant comme unique ligne directrice de ne rien s’interdire (sauf du son des disques) tant que le frigo est plein, on pourra toujours faire des assemblages qui feront, si ce n’est le régal des papilles, au moins cela le comblera. S’éloignant d’une écoute chronologique, nous avons donc tout écouté, tout entendu et nous avons nous aussi décidé de rien nous interdire, et de prendre ces disques, pour ce qu’ils sont, la respiration d’un homme, qui a défaut de posséder une paire de poumon, possède la fibre de l’écriture, et l’amour des notes.

Si on devait en garder un pour son aboutissement ce serait celui-ci. De something inside très aluminium beach de baby bird, à comin’ out for more de facture folk classique et touchante à la mise en danger de Marie dans what’s comes next dans un champs de beat transgénique, Pierre accumule les bons points, ou plutôt les jolies images, qui lui feront écrire ce must qu’est millionnaire. Sortant d’un psy en compagnie de weezer au fin fond d’une forêt (it’s now time) Pierre oublie de pousser un cri primal (young for long) qui ne demande qu’a le libérer. Mais plutôt que de crier il nous tord le ventre, rappelant que will oldham aussi doit animer les fins de banquet (oh there’s end to it all). Mélancolique Pierre l’est, et avec un stetson sur la tête (dream on dream on) il chante ce que la vie peut être…..mais le souhaite il vraiment. Young for long, si il doit en rester un ce sera celui-ci, avec la mélancolie des autres.

Plus tourné vers une electro de monoprix sous amphétamine, urchin regroupe neuf morceaux où la passion l’emporte sur la raison, et la raison sur le rêve. Après une electro pop de bonne facture, comme un pont entre house of love et console (don’t hang around (hard version)), Mistake, elle, avance par erreur cherchant tout le temps après son chemin. L’écho sera un fil d’Ariane (there’s no time to waste) histoire d’enfin voir les grands espaces (hang on) liant deux mondes, dans le désenchantement ou la dilettante. De bob dylan (light in the sun) à sound VI et sa montée en puissance d’un instru electro malade et venimeuse, Pierre pratique enfin un principe celui de l’addiction. Urchin est en fait une came de présentation pour une consommation future.

D’entrée nous aimerions être un ami de Pierre qu’il nous chante hello friends, un ami qui accélère son rythme sans y perdre (trouble) surfant facilement sur ces vagues nouvelles. Après le surf la plage, il ne manque plus que les wap do wap (going to war) et nous nous dodelinons, autant que sur le gimmick de do it now. Après ces passages au rayon frais, Pierre fait une halte dans le rayon viande froide (he’s the man) offrant à la clientèle du rock lourd entre suicide et lou Reed. Après le rock, la pop (sunburn) pierre décolle et nous avec, pop rock à la guitare sensible, avant une fin inquiétante et panoramique (the place) à laisser présager un avenir moins noir que la pochette.

Pour ce disque, la cohérence relative est de mise. Dans celui ci Pierre se fait le pape de la musique américaine traditionnelle, mais la sienne pas celle des livres (all alone / when love is gone) et distille une folk song d’anthologie (when love is gone / hello / gone for good). A force de distiller, Pierre frise l’éthylisme, même quand il parle d’amour (marie), se déguise dans le costume de one foot in the grave (homeless) et enregistre les pulsations de son cœur au fond d’un vide grenier (little birds ugly eagle). More megabytes est une sorte de disque que syd barrett aurait enregistré au bord de l’épuisement comme par " adventures (on a lonely plain) ".

Après s’être occupé des compilations de Pierre Bessero, celui-ci a préfèré nous envoyer sa discographie, ses productions multiples, au son chaotique, à l’énergie folle ou maîtrisée qui peuvent se targuer de rassembler autant de facettes que pouvait en laisser lou barlow le long de ses escapades que ce soit via le folk implosion, sebadoh et son projet le plus intimiste et le plus barge sentridoh. Pierre est de cette veine, se proposant comme unique ligne directrice de ne rien s’interdire (sauf du son des disques) tant que le frigo est plein, on pourra toujours faire des assemblages qui feront, si ce n’est le régal des papilles, au moins cela le comblera. S’éloignant d’une écoute chronologique, nous avons donc tout écouté, tout entendu et nous avons nous aussi décidé de rien nous interdire, et de prendre ces disques, pour ce qu’ils sont, la respiration d’un homme, qui a défaut de posséder une paire de poumon, possède la fibre de l’écriture, et l’amour des notes.

Si on devait en garder un pour son aboutissement ce serait celui-ci. De something inside très aluminium beach de baby bird, à comin’ out for more de facture folk classique et touchante à la mise en danger de Marie dans what’s comes next dans un champs de beat transgénique, Pierre accumule les bons points, ou plutôt les jolies images, qui lui feront écrire ce must qu’est millionnaire. Sortant d’un psy en compagnie de weezer au fin fond d’une forêt (it’s now time) Pierre oublie de pousser un cri primal (young for long) qui ne demande qu’a le libérer. Mais plutôt que de crier il nous tord le ventre, rappelant que will oldham aussi doit animer les fins de banquet (oh there’s end to it all). Mélancolique Pierre l’est, et avec un stetson sur la tête (dream on dream on) il chante ce que la vie peut être…..mais le souhaite il vraiment. Young for long, si il doit en rester un ce sera celui-ci, avec la mélancolie des autres.

Plus tourné vers une electro de monoprix sous amphétamine, urchin regroupe neuf morceaux où la passion l’emporte sur la raison, et la raison sur le rêve. Après une electro pop de bonne facture, comme un pont entre house of love et console (don’t hang around (hard version)), Mistake, elle, avance par erreur cherchant tout le temps après son chemin. L’écho sera un fil d’Ariane (there’s no time to waste) histoire d’enfin voir les grands espaces (hang on) liant deux mondes, dans le désenchantement ou la dilettante. De bob dylan (light in the sun) à sound VI et sa montée en puissance d’un instru electro malade et venimeuse, Pierre pratique enfin un principe celui de l’addiction. Urchin est en fait une came de présentation pour une consommation future.

D’entrée nous aimerions être un ami de Pierre qu’il nous chante hello friends, un ami qui accélère son rythme sans y perdre (trouble) surfant facilement sur ces vagues nouvelles. Après le surf la plage, il ne manque plus que les wap do wap (going to war) et nous nous dodelinons, autant que sur le gimmick de do it now. Après ces passages au rayon frais, Pierre fait une halte dans le rayon viande froide (he’s the man) offrant à la clientèle du rock lourd entre suicide et lou Reed. Après le rock, la pop (sunburn) pierre décolle et nous avec, pop rock à la guitare sensible, avant une fin inquiétante et panoramique (the place) à laisser présager un avenir moins noir que la pochette.

Pour ce disque, la cohérence relative est de mise. Dans celui ci Pierre se fait le pape de la musique américaine traditionnelle, mais la sienne pas celle des livres (all alone / when love is gone) et distille une folk song d’anthologie (when love is gone / hello / gone for good). A force de distiller, Pierre frise l’éthylisme, même quand il parle d’amour (marie), se déguise dans le costume de one foot in the grave (homeless) et enregistre les pulsations de son cœur au fond d’un vide grenier (little birds ugly eagle). More megabytes est une sorte de disque que syd barrett aurait enregistré au bord de l’épuisement comme par " adventures (on a lonely plain) ".

Peut être le plus intimiste de ses disques, winter reruns est aussi dans celui que les classiques sont à trouver. Que ce soit winter reruns et sa fin dans un terrain vague (tout comme lonesome boys aussi), ou les berceuses bavardes (don’t tell me the news / ain’t it strange) Pierre touche du doigt le classique à fredonner sous la douche. Ensoleillé par Marie sur le convainquant little friend, ce disque peut aussi se targuer de moment noir (take me to the station). Au final on retiendra quand même que le soleil peut se lever et dégager en nous une émotion forte (sunshine) mais aussi qu’à force de ne plus rien connaître les influences resurgissent (I’m done) en la personne d’un lou barlow faisant de la balançoire chez pavement. Intimité pour tout le monde !

Ce disque est sous influence, celle d’une Nico en voyage en Californie (who’s coming), celle de kraftwerk (tear down my love) comme une offrande des teutons pour éviter de la techno basique (you) en attendant les cours de new order (no time). By my window qui reste l’exception de ce disque, est un pure moment de plaisir d’écriture avec une jolie simplicité de construction. Pierre étant gentil pour se faire pardonner de son dream attack (cauchemar aurait été un meilleur titre) il nous offre un voyage en décapotable le long des grandes routes (burning hell) pour une chanson canaille. Sous influence nous avons dit.

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