Pourtant bien loin de l’univers torturé de Jeanne Mas, le graphisme du nouvel album de Tremore présente une vision apocalyptique d’une ville au bord de l’apoplexie, en rouge et noir. Noir cet album l’est à bien des égards lorsque le chant se fait plus ténébreux encore que celui d’un Ian Curtis pessimiste (" Recto verso "). Mais rouge et révolutionnaire, dans des envolées abritant aussi bien réminiscences des Smiths que souvenirs récents d’un Bloc Party inspiré (" Near the Tragedy… ") . Mais c’est bien à un rock teinté d’ambiances britanniques modernes auquel nous avons à faire. Riffs ciselés en arpèges ou en notes se croisant dans un balai un peu pervers mais revenant toujours dans le droit chemin (" Vision "). Tom Verlaine dans les godasses dont on ne sait pas très bien s’il s’agit de Converse trouées ou de santiags prêtes à vous botter l’arrière train. Un album bien balancé au son cohérent qui laisse présager de bons moments sur scène lors d’une tournée de printemps bien fournie. A découvrir et à suivre .