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Je ne crois pas trop m’avancer en disant que 2006 a été l’année de Tirath Singh Nirmala. Tous ses sorties furent denses, magnifiques et poignantes, témoignant de son implication religieuse et de son formidable talent. Et que dire de Richard Youngs, activiste du côté obscur depuis plus de 15 ans. Les deux hommes ne se lâchant plus (quelques scènes avec Astral Social Club, participation sur leurs propres disques…) ce double face était donc une évidence. Et une bénédiction pour nos oreilles et notre âme. On retrouve évidemment l’influence de la nouvelle vie de Nirmala, avec ces cloches, ces flutes salvatrices et cet espèce d’apaisement proche d’une méditation sonore, qui créé une atmosphère si particulière. On les imagine assez facilement se frayant un chemin, les yeux fermés, à travers la neige, vers un des nombreux monastères du Ladakh, y cherchant paix et intéressement. Si parfois leur musique tend vraiment vers l’abstraction, vers la recherche d’atmosphère, d’une nouvelle culture, il y a aussi un somptueux morceau (le n°5) cassant l’image, pour nous donner simplement un vrai grand moment de bonheur. Il y aussi de l’inquiétude comme si ils savaient que quelque chose allait arriver, quelque chose de grave. Cet avertissement somptueux nous fera parfois rester, quitte à risquer notre vie. Enfin tout ceci n’est qu’image. Une image dont les formes floues se resserrent au fur et à mesure que le disque se dévoile, pour nous donner à la fin une image nette du nirvana. Ce disque est grand. En vous remerciant.




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