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Imaginons une seconde qu’Yvette Horner plutôt que de croiser Jean Paul Gauthier avait croisé une bande de rastafari. Son piano à bretelles aurait pris les couleurs de l’arc en ciel et Winston Mc Anuff un compagnon pour accompagner son paris rockin, pérégrination dans le Paris de la nuit, de la ganja non loin de la bouche, et les esprits de Piaf et Frehel comme petites fées dévergondantes. Après son album avec le bazbaz orchestra, Winston prend la petite couronne, traverse les pavés en se cognant dans des histoires d’alcool et de sueur des histoires de la fausse bonne idée d’un eldorado pas loin de la tour en ferraille. Paris rockin’ est un road movie dans les rues de la capitale, un prétexte à la rencontre. Epaulé par le leader de Java, ce premier album produit par le label black eyes hors réédition, est une joyeuse rencontre teintée de cette mélancolie que l’on retrouve dans ces voix jamaïcaines qui donnent aux ambiances les plus noires (je pense à Horace Andy chez Massive Attack) une lumière que les compositions ne peuvent laisser entrer. Paris rockin’ est une facette de Paris sans les boules, la communication de deux musiques du peuple.




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