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Les texans de Gris-Gris surprennent avec cet album à la fois noisy, psyché et expérimental. On y retrouve les grattes distordues de Sonic Youth, les cuivres que l’on peut entendre chez Mudhoney et Thee Hypnotics, et les plages oscillant entre rage et " éclaircies " caractéristiques des new-Yorkais drivés par le couple Gordon-Moore. Dès " Ecks em eye ", on a l’impression de se retrouver propulsé dans la génial " Tales From The Sonic Underground " des Thee Hypnotics, face à ces cuivres déjantés sur fond de rock glauque et noisy., tandis que " Cuerpos haran amor extrano " nous la joue selon le même principe, mis en plus lent, plus spatial. " Down with Jesus " prend une coloration plus classiquement rock, très entraînant et soutenu par des six-cordes bluesy produisant un bel effet, et accélère furieusement sur sa dernière minute, sur un tapis de guitares qu’on jurerait jouées par le duo Moore-Ranaldo. Ces tendances se retrouvent sur les autres plages de l’album, très Sonic Youth sur " Year zero ", psychés et rétros sur " Medication #4 ", et même façon Broken Social Scene/ Arcade Fire sur " For the season ", pour résumer. On l’aura donc compris, cet album est complètement à part et malgré les influences citées ici, très personnel, et constitue la parfaite synthèse des références du groupe. Doté de surcroit d’un délicieux parfum rétro, il affiche une identité propre tout à fait surprenante, ainsi qu’une inspiration également étonnante, et captive l’auditeur. Même si celui-ci se voir contraint de fournir un certain effort d’écoute, le jeu en vaut la chandelle et le résultat est époustouflant, ni plus ni moins. Magnifique et, à l’image des albums " difficiles ", addictif.




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