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After Summer. Intitulé de circonstance pour le nouvel et quatrième album de Constance Amiot, patiemment enregistré dans le petit studio parisien de Jean-Christophe Urbain (Les Innocents) : l’automne, saison des promesses et des contrastes, teinte de ses couleurs chatoyantes un opus feutré dont l’épure instrumentale s’accompagne d’une évidence mélodique sans esbroufe – à d’autres la quête du refrain bourratif et les gimmicks faussement aventureux. S’ouvrant sur la ritournelle country-folk Wet Grass, lent crescendo mélancolique et néanmoins entraînant, After Summer est – de ballades arpégées (la cristalline Blue Guitar et son phrasé à la Bob Dylan) en mélopées crépusculaires (petit air de Chris Isaak sur la magnifique Oakleaves And Headlights) – une ode à la sobriété, jusque dans les morceaux en français : batterie effleurée à coups de balais, boucle d’arpèges acoustiques, Devant Nous s’avère particulièrement touchante, quand La nuit n’est pas préteuse, sur un texte signé Jérôme Attal, se pare de pop électronique bleutée à la croisée des chemins entre Lana Del Rey (réverbération nocturne) et Étienne Daho (sens de l’accroche catchy). L’ensemble parfois s’emballe (et nous emballe), à l’instar de la rengaine Hey There et de l’irrésistible Turn It True (ah, ces si souriants tam tadam en guise de chœurs), voire se pimente de bossa-nova (la mignardise pop After Summer), mais un léger bourdon – utilisé à bon escient, comme sur le conclusif Crinkled Paper – nous ramène au coin du feu de bois. Disque cocon, parfait pour l’automne.




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